Voila voila, donc en réponse aux optimistes qui disaient que le contrôle citoyen fonctionne bien dans notre démocratie, puisque La Quadrature a fait ces révélations, on constate qu’en fait rien ne va changer.
C’est un peu comme avec le retrait d’agrément d’Anticor. Ce qui compte ce n’est pas qu’il y ait d’autres organismes indépendants pour symboliser les contre-pouvoirs. Il faut aussi que ces organismes soient assez combattifs pour s’acharner quand les institutions s’enferment dans le déni, même devant les preuves qui les condamnent.
En l’occurrence combien de recours, combien d’années, combien de dépassements de leur maigre financement va-t-il falloir aux assos comme La quadrature pour réussir à faire cesser une pratique scandaleuse de notation des allocataires CAF par un algorithme opaque ? La réponse dans 5 ou 10 ans, quand les cadres juridiques auront tellement changé que toute les procédures seront devenues caduques. L.O.L
Edit: Merci et bravo à La Quadrature bien sûr.
Ce serait bien si la quadrature du net devenait une instance gouvernementale pour faire office de contre-pouvoir :)
@[email protected] @[email protected] Puisqu’on me demande mon avis… Je suis plus en faveur d’une indépendance HORS des institutions.
Je sais qu’en France, à gauche, on fait tout passer par l’État, c’est culturel, mais ce n’est pas le cas avec des gens de gauche de pays voisins (qui voient souvent cette omniprésence de l’État à tous les niveaux comme assez disproportionnée, il n’y a qu’à lire le monde diplomatique pour s’en rendre compte par exemple).Bien sûr l’institutionnalisation d’une orga comme La Quadrature ça résoudrait en grande partie le problème du financement, ça serait un poids en moins. Sauf quand il y a “crise” et qu’il faut couper des budgets de toute façon…
Pour moi, rester en dehors des institutions évite aussi les dynamiques de corruption passive typiquement françaises, et les rapports de services rendus avec promotions en jeu.
Quand on regarde tous les moyens détournés que l’éxécutif trouve pour intervenir dans les pouvoirs séparés, je trouve que ça n’est pas plus rassurant d’acquérir une pérennité de financement en se subordonnant à des hauts-fonctionnaires ou des élus. Même si l’indépendance est garantie en théorie, le président sait très bien faire pression indirectement pour imposer ses candidats à des postes censés être indépendants (exemple, entre autres : le procureur de Paris), et la tentation du pantouflage vers les grandes fonctions publiques est beaucoup plus grande quand on est déjà à l’intérieur.Mais c’est sûr qu’on aimerait voir La Quadrature avec plus de pouvoir contraignant.
Quand on regarde les équivalents dans d’autres domaines, comme la CNIL dont l’avis est purement consultatif et qui ne sert quasiment à rien sauf quand quelqu’un est pris d’une crise d’éthique passagère, ou dans l’associatif: Anticor qui perd son agrément sur des arguments foireux, ça ne donne pas non plus confiance dans la capacité des institutions indépendantes à séparer vraiment les intérêts.Mon point de vue défaitiste n’apporte pas beaucoup de solutions, désolé. Je ne suis pas vraiment un réformiste. Mais je veux bien des contre-exemples ou des modèles alternatifs dans cette discussion :)
C’est justement pour cela que je veux que la cnil, lqdn et autre soient institutionalisée selon une autre constitution définie autre que celle de 1789 pour agir sur les lois et nous proteger, en dehors de l’état. Cad que pour retirer les agréments ça doit pas se faire au niveau de l’état.
Tu parlais du budget et des coupes. Et si le budget n’était plus geré au niveau de l’état mais décentralisé ? On peut essayer de partir sur quelque chose comme ça.
Amha, plus on va ajouter des structures comme la justice en couche d’oignons plus on va limiter les lois liberticides.
Voire externaliser la gérance de la France via d’autres pays jouant le role d’arbitre, selon une charte mutualisée. Quelque chose de ce genre.
Enfin j’ai pas d’exemple mais l’union européenne balance pas mal de choses.
Si mais séparé. C’est à dire que je donnerait à la quadrature du net les moyens de bloquer des lois via un veto en disant “ceci répresente un risque pour nos libertés.”
Comme une sorte de conseil constitutionel. Là ce n’ert pas un contre-pouvoir car elle a aucun moyen d’agir sur le processus qu’en nous interpellant.