Baromètre auprès des parents d’élèves du primaire et du secondaire : vague 2023

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1 – Le nouveau ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal amorce son mandat avec une cote de popularité pour le moins limitée : 43 % seulement des parents d’élèves en ont une bonne opinion, soit une proportion similaire à celle observée pour son prédécesseur Jean-Michel Blanquer a l’été 2019 (43 %).

2 – Il est vrai que sa popularité est plombée par la défiance structurelle des parents d’élèves à l’égard de la capacité de l’institution scolaire à résoudre les grands problèmes de l’école… Les deux tiers n’ont pas confiance dans sa capacité à résoudre les violences à l’école (69 %) ou la baisse du niveau des élèves (68 %).

3 – Les parents souhaitent que le nouveau ministre aille encore plus loin dans le détricotage du BAC à la « Blanquer » : les deux tiers des parents interrogés (67 %) réclament ainsi un retour à « un baccalauréat dont l’obtention serait basée sur les résultats en examen national et non sur ceux obtenus au contrôle continu ».

4 – D’autre part, les parents appellent à des réformes en matière d’autorité, tels que le rétablissement des sanctions prévues par le règlement intérieur envers les élèves perturbateurs (à 96 %) ou la responsabilisation financière des parents en cas de dégradation ou d’agression commise par leur enfant (à 92 %).

5 – La montée de l’insatisfaction des parents à l’égard de l’enseignement en France s’amplifie d’années en années… C’est pour le secondaire que le degré de satisfaction des parents chute le plus fortement, que ce soit à propos du collège (52 %, soit une baisse de 15 points depuis 2019) ou du lycée (55 %, soit une baisse de 13 points depuis 2021).

6 – Mais au-delà du niveau d’enseignement dispensés par les enseignants, c’est le niveau même des élèves qui se détériore pour une proportion croissante de parents : 70 % d’entre eux trouvent que le niveau des élèves en France s’est dégradé depuis une dizaine d’années, soit une proportion record en dix-huit ans.

7 – De même, le sentiment d’une dégradation des conditions de scolarité des élèves est de plus en plus fort, notamment en matière de sécurité : 72 % des parents ont sentiment que le niveau de sécurité dans les établissements scolaires s’est dégradé, contre 61 % en 2014 (+11 points en 9 ans).

8 – Il faut dire qu’une grande part des parents (48 %) rapportent qu’au moins un de leurs enfants a été victime d’une forme d’agression physique, verbale ou sexuelle au cours de l’année scolaire 2022-2023 ! Et c’est en zone d’éducation prioritaire que la proportion de parents ayant eu un enfant victime est la plus élevée (68 %).

9 – Si Gabriel Attal a déjà pris des décrets pour durcir les sanctions contre les harceleurs, la proportion de parents d’élèves qui rapportent que leur enfant a été l’objet d’un acte de harcèlement moral…

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