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Cake day: June 20th, 2023

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  • Chez moi non plus personne n’est venu, comme toutes les années, mais ça n’a rien d’étonnant vu l’intercode ; encore que, ça n’empêcherait pas les enfants de l’immeuble de faire le tour des étages. Par contre, j’ai vu des groupes d’enfants entrer dans des boutiques pour demander des bonbons. Je ne me rappelle pas avoir vu ça par le passé, et ça m’a semblé un peu cavalier, mais si ça se trouve les magasins sont consentants et ont organisé le truc.

    Je vais raconter une histoire à moitié hors sujet : Je fais depuis quelques temps un tandem linguistique avec une Suisse germanophone, et pendant la dernière séance, on a parlé de Halloween. Je lui ai dit que chez moi on ne l’avait jamais fêté et que je ne considérais pas ça comme faisant partie de ma culture, et elle m’a dit qu’enfant elle se déguisait et faisait la tournée des maisons, mais que sa mère n’approuvait pas le principe de filer plein de bonbons à des enfants, et que quand elle revenait de la tournée avec ses frères et sœurs et sa récolte de bonbons, leur mère en prenait la plus grosse partie, les « rangeait » et les ressortait un an plus tard pour les donner aux enfants qui viendraient sonner chez eux. D’un côté c’est horrible, de l’autre c’est du génie.







  • Ce n’est qu’à moitié une blague, mais je vais parler de Dumbo parce que ça m’a fait un petit choc quand j’ai réalisé, à plus de vingt-cinq ans, ce que signifiait son nom.

    Quand tu es un enfant francophone et que tu vois ce dessin animé en version française après 1980, une éléphante, Madame Jumbo, reçoit un bébé éléphant, le nomme “Dumbo (Junior)”, puis on s’aperçoit que ce bébé a des oreilles gigantesques et presque tous les personnages se foutent de sa gueule pendant le reste du film, y compris les autres éléphantes.

    Dans la version originale, une éléphante, Madame Jumbo (nom d’éléphant traditionnel) reçoit un bébé éléphant, le nomme “Jumbo (Junior)”, puis on s’aperçoit que ce bébé a des oreilles gigantesques et presque tous les personnages se foutent de sa gueule pendant le reste du film, y compris les autres éléphantes qui décident promptement, devant la mère, de surnommer le bébé “Dumbo”, pour maximiser l’humiliation. Et le nom lui reste, tout le monde continue de l’appeller “Débilo”, y compris la gentille souris qui sert d’ami/mentor à Jumbo Junior.

    C’est super violent et c’est littéralement le titre du film, mais le jeu de mot était, j’imagine, impossible de traduire de façon naturelle en français, et donc c’est passé à la trappe. D’ailleurs, dans le premier doublage français, le bébé s’appelait bien Jumbo et était renommé Dumbo, mais sans aucune explication sur ce que ça signifiait.


  • L’épilation est une pratique très contraignante qui s’impose aux femmes par une pression sociale énorme et omniprésente. Faudrait-il interdire aux sportives de s’épiler, du coup ?

    Pourquoi ne pas militer pour forcer toutes les femmes à laisser pousser leurs poils et à s’habiller d’une manière qui les laisse visibles, pour protéger les rares femmes comme moi qui ont décidé, malgré l’énorme pression sociale, de ne pas s’épiler, mais qui portent des collants au boulot pendant tout l’été parce qu’elles ont peur d’être sanctionnées ou harcelées si leurs supérieurs et collègues voient leurs poils ? Peut-être que ça causera une forme de souffrance aux femmes qui ont choisi (ou croient avoir choisi) de s’épiler, mais au final c’est pour leur bien, pour leur libération, donc ce n’est pas grave, non ?







  • Je ne me l’autorise pas parce qu’on me l’interdisait, plutôt malgré, mais :

    Lire quand je n’arrive pas à dormir.

    Quand j’étais enfant, dès la fin de l’école primaire, j’ai été très insomniaque. Vu que c’est super ennuyeux de passer des heures allongé, conscient, sans rien faire, j’avais le réflexe d’allumer ma petite lumière, de prendre un bouquin et de lire un moment pour me changer les idées. Mes parents ont décidé que je faisais exprès de ne pas dormir et m’ont formellement interdit de lire la nuit. Quand je me faisais prendre, ils m’engueulaient. Je continuais à le faire régulièrement, mais en me cachant et en culpabilisant à mort, et pour couronner le tout j’étais angoissée chaque soir à l’idée d’aller me coucher, parce que je savais que j’allais être coincée des heures dans mon lit sans rien pouvoir faire d’autre que de penser au temps qui passait et à quel point j’allais manquer de sommeil. Ça a duré des années et des années.

    Quand je suis devenue adulte et ai obtenu ma liberté, j’ai décidé de quitter mon lit quand je mets trop de temps à m’endormir, de me faire une bonne tisane, de m’asseoir, et de bouquiner jusqu’à ce que je sente le sommeil poindre le bout de son nez. Les nuits où je sentais que ça ne venait vraiment pas, je faisais une petite balade dans le quartier, en profitant du calme des rues. Et là, comme par magie, je n’ai plus eu d’insomnies que très occasionnellement et ai même trouvé une excellente hygiène de sommeil.